Pays utilisateurs de la 5G : liste et état des déploiements

En 2023, plus de 90 pays disposent d’au moins un réseau 5G opérationnel, mais la couverture reste inégale et les calendriers de déploiement varient fortement d’un État à l’autre. Certains territoires, comme la Corée du Sud ou les Émirats arabes unis, affichent des taux d’adoption supérieurs à 30 %, tandis que d’autres, pourtant technologiquement avancés, peinent à franchir le seuil des 10 % d’abonnés.

La disparité des fréquences allouées, les contraintes réglementaires locales et la dépendance aux équipements étrangers modulent la vitesse d’implantation, dessinant une cartographie mouvante des réseaux mobiles de dernière génération à travers le globe.

La 5G dans le monde : panorama des avancées et des disparités

La 5G, cinquième génération des réseaux mobiles, ne se contente pas de succéder à la 4G : elle promet des vitesses inattendues, une réactivité quasi instantanée, et une capacité à connecter des myriades d’appareils simultanément. Les opérateurs, stimulés par les analyses de la GSMA, investissent à marche forcée dans cette nouvelle infrastructure. La Corée du Sud, pionnière dès 2019, a ouvert la marche. Rapidement, la Chine, les États-Unis et une grande partie de l’Europe ont accéléré leurs propres déploiements pour répondre aux demandes croissantes des entreprises comme du grand public.

Les différences de rythme sautent aux yeux : certains pays couvrent déjà l’essentiel de leur territoire, tandis que d’autres se concentrent sur les centres urbains. Le choix technique des bandes de fréquences 3,5 GHz, 26 GHz et 700 MHz conditionne à la fois la portée du signal et la vitesse d’accès. En France, le marché se partage entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. L’Arcep se charge de répartir les fréquences, pendant que l’ANFR valide l’installation des antennes. Le tout sous le regard vigilant de la Commission européenne, qui veille à maintenir une certaine cohérence réglementaire à l’échelle du continent.

Voici quelques exemples de déploiements marquants qui illustrent ces dynamiques :

  • Corée du Sud : première à lancer la 5G à grande échelle sur son territoire.
  • Chine, États-Unis, Europe : avancée rapide des réseaux et lancement des premières offres commerciales.
  • France : réseau en place depuis fin 2020, couverture étendue de façon progressive.

La 5G devient un moteur de compétitivité autant qu’un enjeu de souveraineté technologique. Elle transforme la façon dont les services mobiles sont conçus et consommés, tout en soulevant de nouvelles interrogations sur la sécurité, la santé et l’impact environnemental. Les anciennes générations, 2G, 3G, 4G, restent en service, mais la dynamique de transition est engagée : la cinquième génération occupe de plus en plus l’espace, portée par la soif de débit et la multiplication des objets connectés.

Quels pays ont déjà adopté la 5G et où en sont les déploiements ?

La Corée du Sud a pris une longueur d’avance : dès avril 2019, son réseau 5G commercial couvrait déjà une grande partie du pays. Ce terrain d’expérimentation grandeur nature a permis de voir émerger de nouveaux usages, du streaming en ultra-haute définition au pilotage des premiers prototypes de véhicules autonomes.

La Chine se distingue par un rythme de déploiement effréné, orchestré par ses géants nationaux. Chaque mois, des milliers de nouvelles antennes voient le jour. Les grandes villes bénéficient d’une couverture quasi intégrale, alors que les campagnes attendent encore leur tour. Aux États-Unis, la 5G s’implante en priorité dans les métropoles, portée par des investissements massifs. Toutefois, le contraste demeure : les zones rurales restent moins bien équipées, tandis que les opérateurs misent sur les bandes millimétriques pour offrir des services spécifiques à forte valeur ajoutée.

En Europe, la cadence s’accélère, mais le paysage demeure morcelé. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore la Suisse se démarquent grâce à des acteurs tels que Deutsche Telekom, Vodafone, Telefonica ou Swisscom. En France, les quatre grands opérateurs, Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile, étendent leur couverture depuis la fin 2020, sous l’œil attentif de l’Arcep et de l’ANFR. D’abord concentré sur les grandes villes, le déploiement s’étend peu à peu dans les zones moins denses.

Pour mieux cerner ces différences, voici un aperçu des situations nationales :

  • Corée du Sud : territoire couvert dès 2019
  • Chine : généralisation dans les métropoles, progression en cours ailleurs
  • États-Unis : déploiement prioritaire dans les centres urbains, zones rurales moins avancées
  • Europe : rythme variable selon les États, montée en puissance régulière
  • France : extension graduelle du réseau, orchestrée par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile

La Commission européenne s’efforce d’unifier les règles pour éviter la fragmentation technologique. Les opérateurs investissent dans de nouvelles plages de fréquences, notamment 3,5 GHz et 700 MHz, afin d’absorber la demande croissante et d’assurer une fiabilité à toute épreuve.

Technicien posant une antenne 5G sur un toit en ville

Enjeux technologiques, défis sociétaux et perspectives d’évolution pour la 5G

La 5G s’appuie sur un éventail de fréquences, du 700 MHz jusqu’aux 26 GHz, permettant d’adapter la couverture et la qualité en fonction des besoins : grande portée pour les zones rurales, débits records dans les centres urbains denses. Les opérateurs misent sur des antennes actives et le beamforming pour diriger précisément le signal, tandis que les small cells densifient le maillage afin de répondre à une connectivité toujours plus exigeante.

L’un des atouts majeurs de cette technologie réside dans sa capacité à connecter des millions d’objets : chaînes industrielles, logistique, santé ou transports, tous les secteurs s’en emparent. L’internet des objets, la télémédecine ou le véhicule autonome passent du concept à la réalité. Des équipementiers comme Huawei, Ericsson, Nokia, ZTE et Samsung fournissent les briques technologiques, alimentant cette croissance planétaire.

Mais cette révolution ne fait pas l’unanimité. Les questions de santé publique sont scrutées de près par l’ANSES. L’impact environnemental, notamment l’augmentation de la consommation énergétique et le nombre croissant d’antennes, alimente le débat. La CNIL surveille attentivement l’utilisation et la protection des données personnelles, alors que les usages explosent.

Dans ce contexte, le principe de neutralité du net reste une exigence centrale : la 5G doit garantir un accès sans entraves, sans discrimination selon les contenus. Pouvoirs publics et entreprises avancent ensemble, à la recherche d’un équilibre entre innovation technologique, sécurité et confiance. Quant à la 4G, elle continue d’évoluer en parallèle, offrant une solution stable pour ceux qui ne sont pas encore prêts à basculer vers la cinquième génération.

Le paysage des réseaux mobiles se transforme à vue d’œil. Entre promesses et interrogations, la 5G ouvre une nouvelle séquence : celle où la connectivité s’invite partout, plus rapide, plus dense, mais aussi plus scrutée que jamais.

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